Diplôme pilote drone : quelles études pour devenir professionnel en France ?

Depuis janvier 2021, tout pilote souhaitant exploiter un drone à usage professionnel en France doit répondre à une réglementation européenne stricte, sous peine de sanctions administratives et pénales. L’obtention du brevet n’a rien d’automatique : la réussite à un examen théorique en ligne ne suffit pas, une formation pratique encadrée reste obligatoire dans la plupart des cas.Au fil des années, la réglementation a vu s’ajouter des exigences techniques, des distinctions précises entre scénarios de vol et des démarches administratives spécifiques pour chaque activité. Les procédures d’inscription, les conditions de certification et les modalités de création d’auto-entreprise suivent des protocoles codifiés, avec des délais et des vérifications récurrents.

Panorama des diplômes et certifications pour piloter un drone en France

Piloter un drone à titre professionnel en France implique de respecter une marche à suivre bien précise. Orchestrée par la DGAC (direction générale de l’aviation civile), la filière impose deux passages obligés : la théorie, puis la pratique. Tout débute par le certificat d’aptitude théorique de télépilote de drone civil, baptisé CATT ou CATS selon l’année d’obtention. Cet examen passe en revue la réglementation aérienne, la météo, la navigation et les risques liés à chaque vol. La plupart des candidats se préparent avec sérieux, profitant de formations théoriques élaborées par des organismes dédiés.

Une fois ce premier obstacle franchi, la formation pratique de télépilote prend le relais. Encadré par des instructeurs expérimentés et sur un site agréé, l’aspirant pilote apprend à mener une mission professionnelle de A à Z : préparation, sécurité, gestion des imprévus. Une attestation sanctionne la réussite, validant l’accès au métier de pilote de drone professionnel. Les centres de formation agréés se conforment à des critères stricts définis par la DGAC.

Pour clarifier les repères à suivre, voici les deux grands jalons du parcours :

  • Certificat théorique de télépilote : examen écrit supervisé par la DGAC
  • Attestation de formation pratique : délivrée après validation sur le terrain

Certains contextes, comme les missions urbaines ou sensibles, réclament parfois une formation complémentaire en fonction des scénarios (S1, S2, S3). Entre prises de vue aériennes et inspections techniques, se former en continu devient la norme pour suivre l’évolution des règles françaises et européennes.

Quelles sont les étapes pour obtenir la qualification de pilote professionnel ?

La qualification de pilote de drone professionnel repose sur un parcours jalonné de trois étapes, toutes placées sous l’égide de la DGAC. Tout commence par la formation théorique préparant à l’examen de télépilote (CATT ou CATS). Que ce soit en candidat libre ou en centre de formation, l’épreuve aborde la réglementation, la navigation, la sécurité, la météo, la gestion des espaces aériens. Ce premier succès permet d’avancer.

Ensuite, la formation pratique s’impose. Des organismes certifiés, parfois éligibles au CPF, proposent des sessions sur drones homologués, dans un cadre réglementaire exigeant. Chacun apprend à planifier une mission, assurer la sécurité, effectuer la maintenance, identifier les dangers spécifiques à chaque vol. Une attestation pratique vient récompenser le passage sur le terrain.

Voici les différentes validations requises durant ce processus :

  • Réussite de l’examen théorique (CATT/CATS) auprès de la DGAC
  • Obtention de l’attestation pratique auprès d’un organisme reconnu
  • Enregistrement sur la plateforme nationale dédiée à la gestion des drones civils

Pour un usage commercial, il faut enregistrer à la fois le télépilote et chaque drone mis en œuvre. La DGAC procède à des contrôles réguliers : choisir un organisme reconnu garantit non seulement une bonne préparation aux examens, mais aussi une adaptation rapide aux mutations du secteur.

Réglementation 2024 : ce qui change pour les télépilotes et l’exercice du métier

2024 rebat les cartes : la réglementation drone professionnelle adopte de nouveaux référentiels impulsés par l’EASA et la direction de l’aviation civile. Le cadre européen introduit des scénarios standards qui redéfinissent les catégories de vols, notamment open pour les usages simples et spécifique pour les opérations professionnelles ou sensibles.

Les scénarios historiques S1, S2, S3 sont remplacés par un découpage européen. Toute nouvelle mission s’aligne sur ces nouvelles règles, poussant les opérateurs à ajuster procédures et méthodes, surtout pour les vols en zone peuplée ou près de sites sensibles. Les conditions de formation restent inchangées : la théorie avec le CATT ou le CATS, la pratique validée par une attestation en bonne et due forme.

Pour exercer légalement, plusieurs nouveautés s’imposent :

  • Identification à distance obligatoire pour les drones dépassant 250 g
  • Enregistrement de chaque drone sur la plateforme officielle dédiée
  • Respect strict de la catégorie d’usage : open (usage basique) ou spécifique (missions professionnelles ou complexes)

Vérifier la classe CE du drone devient déterminant. Les modèles sans marquage CE risquent l’interdiction en catégorie open. Par ailleurs, disposer d’une assurance responsabilité civile couvrant chaque opération demeure incontournable. Les contrôles de la DGAC gagnent en fréquence : chaque manquement peut coûter cher.

Pilote en gilet haute visibilité vérifiant un drone en plein air

Créer son auto-entreprise de pilote de drone : démarches, obligations et conseils pratiques

Le métier attire de plus en plus de professionnels venus de l’audiovisuel, du BTP ou de la cartographie, qui choisissent de travailler comme auto-entrepreneurs pilotes de drone. La micro-entreprise se met en place via la déclaration standard, avec un choix de code APE adapté (activité photographique ou ingénierie technique). Avant de se lancer, il est toujours utile de se pencher sur les domaines dynamiques du marché du drone civil : suivi de chantier, relevé photogrammétrique, événements, etc.

Voici les points à respecter impérativement dans cette activité :

  • Inscription de chaque drone professionnel sur la plateforme officielle dédiée
  • Souscription à une assurance responsabilité civile aérienne, couvrant aussi bien les dommages au sol qu’en vol
  • Application stricte du cadre réglementaire européen, tenue régulière d’un manuel d’activité, conservation des logs de vol

L’activité de pilote de drone professionnel demande de maintenir ses compétences à jour : la législation avance vite, et certains créneaux spécialisés comme la thermographie ou l’inspection nécessitent des qualifications complémentaires. Les clients, qu’il s’agisse de BTP, de collectivités ou de sociétés de production, vérifient systématiquement diplômes et attestations. Prévoir un budget pour l’entretien du matériel et les mises à jour logicielles s’avère vital : la fiabilité influence directement la réputation et la longévité de l’activité.

S’intégrer dans le secteur demande aussi de miser sur les contacts : échanger avec d’autres pilotes de drone civil, assister à des événements professionnels, surveiller les évolutions via la direction de l’aviation civile et les réseaux spécialisés ouvre bien des portes. Le métier évolue à grande vitesse,ceux qui savent s’ajuster avancent toujours plus loin.